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Les techniques de l'Estampe

Définitions techniques extraites du guide publié par la 
Chambre Syndicale de l'Estampe et du Dessin, Paris, 1990.
Site de la Chambre de l'Estampe

  • Aciérage

    Opération électrolytique recouvrant la plaque de cuivre d'une mince pellicile d'acier (quelques microns), rendant la plaque plus résistante et permettant d'obtenir des tirages plus importants.

  • Aquatinte

    Gravure à l'acide sur une plaque préalablement grainée ; ce procédé, découvert au XVIIIe siècle, permet à l'artiste d'obtenir des nuances en jouant sur la morsure et la finesse de la résine, et lui permet de créer des zones de valeurs différentes sans procéder à des hachures.

  • Barbes

    Retombées de métal le long du sillon produit par la pointe sèche sur le cuivre. C'est l'encrage de ces barbes qui donne à la pointe sèche son caractère particulièrement sensible, qui disparaît parfois avec l'usure. Le mot barbes est aussi utilisé pour définier les bordes irréguliers d'un papier non coupé. On dit alors que les marges ne sont pas ébarbées.

  • B.A.T

    Abréviation de Bon à tirer. LOrsque l'artiste a fini son travail, il tire une épreuve témoin chez l'imprimeur avec toutes les incation définitives. Il la signe alors en ajoutant B.A.T. Tous les exemplaires du tirage devront alors se rapprocher le plus possible du B.A.T.

  • Burin

    Outil en acier, taillé en biseau, avec lequel l'artiste creuse un sillon sans barbes. A l'inverse de la pointe sèche qui laisse des barbes, le burin enlève un copeau. On reconnaît une gravure au burin par la netteté du trait.

  • Cuvette

    Empreinte laissée par l'épaisseur de la plaque dans le papier. certaines gravures biseautées et pressées n'ont presque plus de cuvette ; il en reste cependant suffisamment pour reconnaître que ce sont des gravures sur métal.

  • Eau-forte

    Procédé de gravure en creux, sur métal, généralement du cuivre. La planche est recouverte sur ses deux faces de vernis protecteur ; l'artiste, au moyen d'une petite pointe, dessine sur le vernis en mettant ainsi le cuivre à nu lors du passage de l'outil. Une fois le dessin terminé, l'artiste plonge la planche de métal dans un bain d'acide pour la morsure. La morsure sera plus ou moins profonde selon la dilution de l'acide et le temps de trempage de la planche : l'acide n'attaque que les endroits ou le cuivre n'est pas protégé. Cet à cet endroit que se déposera l'encre à l'impression.

  • Essuyage

    Opération délicate utilisée lors de l'impression des gravures en taille-douce, qui consiste à nettoyer les parties qui doivent apparaître en blanc, sans pour autant vider les tailles de leur encre.

  • Filigrane

    Marque dans la pâte du papier pouvant être lue par transparence ce qui donne les indications sur l'éditeur et le fabricant de papier.

  • Gravure sur bois ou Xylographie

    Gravure pour le tirage de laquelle on utilise le bois comme matériau en effectuant l'encrage de préférence sur les surfaces épargnées : principe de la taille d'épargne. La gravure sur bois, connue des Chinois dès le VIe siècle, se développera en Europe au XIIe siècle, après la découverte de la fabrication du papier.

  • Justification du tirage

    C'est l'énumération complète du tirage d'une oeuvre.

  • Lithographie

    De litho = pierre. Fondé sur l'antagonisme de l'eau et des corps gras, ce procédé, où n'interviennent ni reliefs ni creux, consiste à juxtaposer, à des surfaces qui, humidifiées, ne retiendront pas l'encre grasse, d'autres surfaces qui, une fois encrées, refuseront l'eau et seront donc seules susceptibles de s'imprimer. La lithographie fut découverte en 1796 par A. Senefelder.

  • Monotype

    C'est le tirage d'une oeuvre peinte et non gravée sur une planche de cuivre ou sur un autre support. Il ne peut y avoir qu'une seule épreuve, exceptionnellement deux.

  • Papier report

    C'est un papier recouvert d'une couche de gélatine et d'amidon sur lequel l'artiste peut dessiner sans avoir à manipuler des pierres litho qui sont lourdes. le dessin est fait à l'endroit sur le papier, puis reporté sur la pierre.

  • Pointe sèche

    C'est avant tout l'outil, une simple pointe d'acier, avec lequel on grave la plaque de métal qui servira à imprimer les épreuves qui portent le même nom.

  • Sérigraphie

    Ce procédé d'impression est réalisé grâce à un tissu tendu contre un support qulconque et dont certaines parties ont été obturées. L'encre ne traverse, pour se déposer sur le support, ques les parties non obturées.

  • Taille

    C'est le sillon tracé dans le métal au moyen de l'outil ou de l'acide.

  • Taille d'épargne

    Méthode de gravure qui consiste à creuser la planche dans toute les parties destinées à donner des blancs en épargnant les éléments correspondant aux traits du dessin pour leur permettre de s'encrer et de s'imprimer.

  • Taille douce

    Ce terme e,nglobe l'ensemble des procédés manuels de gravure en creux sur métal, avec encrage des creux (par opposition à la taille d'épargne). D'aucuns assurent que la taille douce vient du franco-provençal taille d'ost c'est à dire ce ce qu'on ôte par opposition à la taille d'épargne où l'on épargne.

  • Tirage

    Action de tirer une épreuve, c'est à dire de l'imprimer. Par extension ce terme est devenu synonyme d'édition.

* Définitions techniques extraites du guide publié par la Chambre Syndicale de l'Estampe et du Dessin, Paris, 1990.